Augmentation du prix des médicaments, détricotage de la sécu, démantèlement des services publics, pression sur les salaires…

Chaque jour, ce gouvernement nous donne des raisons d’être en colère, des raisons de nous battre.

Les stratégies à mettre en place sont multiples.

A court-terme, il nous faut freiner ou stopper certaines propositions sans perdre de vue la possibilité de pousser ce gouvernement à sa chute.

A plus long terme, et s’il devait aller au bout de la législature, il nous faut jeter les bases d’une autre coalition gouvernementale. Une coalition qui serait portée par une envie de changement radical, car il ne suffira pas de changer les partis au pouvoir, il faudra changer les politiques menées. Oser, le renforcement de la progressivité de l’impôt, l’augmentation des salaires, arrêter la chasse aux chômeurs et aux malades, étendre le champ de la Sécurité sociale et des services publics, en finir avec des politiques racistes et discriminatoires… Nous ne nous contenterons pas d’une coalition de « gauche », nous exigerons des politiques de GAUCHE !

Pourtant depuis 2015, la FGTB peine à reconstruire un véritable plan d’actions cohérent et structuré.  Les raisons sont multiples mais une des plus importante est l’arrêt brutale de la mobilisation de masse construite dès la mise en place de ce gouvernement.  Cet arrêt du plan d’actions, s’il s’explique par l’illusion qu’il a fait naitre d’une possible ouverture des négociations avec le Gouvernement Michel, a déçu et découragé de nombreux militants.  Déception et découragement accentués par l’absence de résultats.

Il faut constater qu’il s’agissait d’une erreur stratégique.

Les « plans » d’actions qui se sont succédés n’ont plus jamais été, dans les objectifs fixés et dans la mobilisation, à la hauteur de ce qui a été réalisé en 2014.

Les tentatives pour relancer la contestation, dont la plus significative est celle de l’IRW-CGSP du printemps 2016 se sont heurtées à un manque de solidarité flagrant.

Mais, il est trop facile de réécrire l’histoire après coup. Trop facile de prendre prétexte d’un échec pour ne plus rien faire, pour baisser les bras.

Si nous pouvons accepter les défaites (qui sont une des conséquences possibles de la lutte), jamais nous ne nous habituerons au défaitisme. Le défaitisme, c’est la résignation, le refus d’agir !

A nous, instruits de nos erreurs passées de (re)construire un mouvement fort et cohérent. Pour cela il nous faut réfléchir aux moyens à mettre en œuvre, il nous faut étudier toutes les possibilités et « oser sortir du cadre ».  Il nous faudra être ingénieux et inventif !

A nous d’ouvrir le champ des possibles ! Ne succombons pas aux sirènes qui disent « c’est impossible ! », « on n’y arrivera pas », « cela ne servira à rien ! ».

N’écoutons pas les déçus, les aigris mais tentons par notre volonté, notre courage, notre optimisme de les ramener auprès de nous.  De resserrer les rangs, de faire fi de nos différences pour mettre en avant ce qui nous rassemble.

« Volonté, courage et unité » tel devrait être la devise de ce Premier Mai ! 

Patrick Lebrun

Secrétaire général

Laurent Pirnay

Secrétaire général adjoint