La CGSP propose de remplacer le Coq de Paulus par le Coq de la girouette.

Il y a de plus en plus de tensions entre le Gouvernement wallon et les syndicats de la fonction publique wallonne. Cette tension est principalement due à des revirements de situation par rapport à des engagements signés dans les conventions sectorielles.

La réforme des carrières de niveau A s’est transformée en une distribution des prix pour certains et une punition pour d’autres. Comment expliquer que dans une direction générale, les niveaux A « spécialiste » sont plus nombreux que les niveaux A « gestionnaire » ? Comment expliquer que les gestionnaires de dossier d’aides à l’agriculture soient « spécialistes » alors que pour l’aide à l’emploi ou l’aide aux entreprises, ils sont simples « gestionnaires ». Il y a des dizaines d’exemples d’inégalités flagrantes entre les niveaux A. Pour information, la différence barémique mensuelle est de 800 euros brut entre un « spécialiste » et un « gestionnaire ». Belle inégalité et surtout distorsion entre la mesure négociée et son application.

La réforme des carrières de niveau B a été présentée aux organisations syndicales sans revalorisation de quelque forme que ce soit, alors que le Gouvernement s’était engagé à la revaloriser comme pour les niveaux A. Belle inégalité entre les différents niveaux d’agents de la fonction publique wallonne.

La goutte qui fait déborder le vase c’est la suppression des « services continus ».

Cette notion de « services continus » existe depuis 2015. Les organisations syndicales s’étaient rendu compte que les plans de recrutement de personnel ne menaient quasi jamais au remplacement du personnel peu qualifié (éclusiers, ouvriers des routes) ou posait de graves soucis de remplacement (aéroports et DNF). Pour cela, les syndicats avaient négociés les « services continus » qui permettaient, en dehors des enveloppes budgétaires, de remplacer tout le personnel qui travaillait, 24/24h ou 7/7 jours, … et qui quittait le Service public de Wallonie (pension, … ).

Aujourd’hui, le gouvernement wallon propose de supprimer cette notion de « services continus ».

La disparition des métiers peu qualifiés va recommencer. Des privatisations de missions de services publics vont s’amplifier. Et surtout la disparition des services continus va vider de sa substance la mesure d’augmentation du salaire minimum et la réduction du temps de travail qui sont les mesures phares sociales de la dernière Convention sectorielle signée en septembre dernier.

Pour cela, la CGSP a remis un préavis d’actions lors du Comité de Secteur XVI du 24 mars dernier. Ce jeudi 30 mars des actions seront menées notamment sur les voies navigables et le 31 mars sur les aéroports wallons.

La CGSP est inquiète de l’orientation du vent qui souffle sur le Gouvernement wallon, vent qui fait tourner la girouette décisionnelle, … vent que nous vend le Gouvernement wallon …

La CGSP demande le respect des Conventions sectorielles et donc le retrait de l’arrêté supprimant les services continus et le début de la négociation de la réduction du temps de travail et de la revalorisation du niveau B.

Le Gouvernement wallon dit qu’il est différent du Gouvernement fédéral, qu’il le prouve !!!

 

Communiqué de presse du secteur AMIO

28 mars 2017

Michel JACOBS

Secrétaire fédéral

  • Personne de contact : Stéphane JAUMONET