Il y a un an, lors de son Congrès statutaire, l’IRW-CGSP faisait preuve de lucidité en lançant, à l’unanimité, un mot d’ordre de grève illimité dans l’ensemble des services publics en Wallonie.

À cette occasion, l’IRW-CGSP voulait servir d’aiguillon en faisant le pari d’entrainer de nombreux autres Camarades dans son opposition au Gouvernement fédéral. Pourtant, s’il faut constater que la solidarité s’est bel et bien exprimée en paroles, elle ne s’est que trop rarement traduite en actes. Ce combat, nous l’avons mené seuls !

Certains ont critiqué la stratégie, d’autres le timing. Peut-être ont-ils raison sur certains points. Rien n’est jamais parfait. Mais ce que nous savons, c’est que l’on trouve toujours de bonnes raisons pour ne pas bouger, pour laisser faire le travail aux autres. Il y a toujours une excuse pour remettre à demain ce qui, pourtant, devrait être fait sans plus attendre.

Un an plus tard, peut-on donner tort à celles et ceux qui ont répondu avec enthousiasme à l’appel de l’IRW-CGSP ?

Pour nous la réponse est sans équivoque : NON !

Bien au contraire, l’histoire apporte la preuve que c’est eux qui avaient raison.

Nous avions raison de vouloir instaurer un rapport de force pour faire barrage aux régressions sociales.

Raison de montrer que, dans ce pays, certains font le choix de ne pas baisser les bras et de lever le poing.

Raison de vouloir être des exemples à suivre.

Raison d’être de ceux qui osent dire « NON » quand tout les pousse à courber l’échine et à être des victimes consentantes.

Raison car aujourd’hui, il nous faut faire le constat amer que ce Gouvernement poursuit, inlassablement, méthodiquement, la destruction de notre modèle social, la mise à sac de nos droits les plus fondamentaux.

En un an, nous avons subi une loi modifiant dangereusement le financement de notre Sécurité sociale, l’augmentation significative du prix de certains médicaments, la remise en cause du droit des femmes de disposer de leur corps, une politique odieuse à l’égard des réfugiés et des sans-papiers, le détricotage des pensions des agents du service public (préalable nécessaire à une diminution des pensions du privé !), des tentatives de musellement des organisations syndicales au travers de l’instauration d’un service minimum…

La liste pourrait encore être étendue et elle n’appelle qu’une question : qu’attendons-nous encore pour réagir ?

Il n’y a pas de combats inutiles, celui du printemps 2016 a permis de faire la preuve qu’une contestation d’envergure est possible. Mais, et c’est aussi une des leçons de 2016, ce mouvement doit être soigneusement préparé afin de laisser le temps à l’ensemble des Camarades d’être prêts au bon moment.

Afin que nos revendications et objectifs soient clairs et unanimement partagés.

Cela implique un travail important au sein de nos différentes instances pour mettre en avant ce qui nous unit,pour faire fi de nos différences.

La CGSP est prête pour repartir au combat car ne rien faire n’est pas et ne sera jamais notre option !

Patrick Lebrun

Secrétaire général de l’IRW-CGSP

  Laurent Pirnay

  Secrétaire général adjoint de l’IRW-CGSP