La proposition du député Open VLD Luk Van Biesen d’étendre la taxe Caïman aux associations de fait est une vaste blague, insensée et une pure provocation. Une provocation qui s’inscrit bien sûr dans une stratégie bien définie.
Pour que tout soit clair, la FGTB ne dispose pas d’un centime sur un compte à l’étranger. Nous sommes en revanche partisans d’une taxation des revenus « parqués » dans les paradis fiscaux et plaidons depuis des années pour une imposition de toutes les formes d’avoirs volontairement placés à l’étranger pour contourner le système fiscal belge.
Les membres de l’Open VLD ont un double agenda. D’un côté, ils font tout pour s’opposer à la lutte contre la fraude fiscale. Et de l’autre côté, ils mettent tout en œuvre pour présenter sous un mauvais jour les partisans de la justice fiscale. Ce n’est pas un hasard si ce sont précisément les syndicats qui réclament depuis des années une plus grande justice fiscale et une véritable lutte contre la fraude et l’évasion fiscale.
Ce que souhaite réellement ce parti, comme d’autres qui partagent les mêmes idées au sein du gouvernement Michel, c’est d’avoir un droit de regard complet sur la caisse de grève des syndicats. Et ce, de façon à pouvoir briser le contre-pouvoir des travailleurs critiques. Non seulement c’est de l’hypocrisie pure, mais c’est en outre anti-démocratique car ce faisant, ils sabordent le droit de grève. L’Open VLD souhaite présenter les syndicats sous un mauvais jour en suggérant qu’ils ont eux-mêmes des capitaux à l’étranger.
L’hypocrisie de cette mesure est tout simplement choquante. S’il souhaite sérieusement s’attaquer à la fraude fiscale, l’Open VLD doit alors s’atteler à mettre réellement fin à toutes les échappatoires fiscales. Jusqu’à présent, les libéraux n’ont encore rien fait pour rendre réellement exécutoire la taxe Caïman. Au contraire, que Fernand Huts soit directement lié aux paradis fiscaux dans les Bahamas et au Panama n’était clairement pas un problème pour l’Open VLD.
En tout cas, avec la FGTB, ils sont à la mauvaise adresse. Chez nous, il n’y a pas un centime placé à l’étranger. Mais manifestement, tous les moyens sont bons pour démolir les travailleurs et les syndicats.
Communiqué de presse de la FGTB : 29 mai 2017