C’est avec stupeur et irritation que la CGSP-cheminots vient de prendre connaissance de la décision de la SNCB d’adapter, à partir du lundi 2 octobre 2017, les heures d’ouverture des guichets dans 33 gares du pays. Cette décision a été prise sans concertation avec les organisations syndicales, alors que cette décision aura un impact direct sur les conditions de travail des cheminots.

Dans plusieurs gares, les guichets seront fermés l’après-midi ou pendant le weekend. Dans la liste de celles-ci figure notamment celle de Tubize qui enregistre en moyenne 3000 usagers et la vente de 400 billets par jour.

Pour la CGSP-cheminots, la présence de personnel dans les gares où transitent des centaines de voyageurs par jour, constitue un service aux usagers. En effet, selon nous, le guichetier ne vend pas uniquement des tickets mais il renseigne et aide les voyageurs. Il assure un contrôle social dans la gare. En bref, il assure une véritable mission de service public.

Ces suppressions cadrent dans la politique d’économies imposée aux chemins de fer (3 milliards d’économies sur la législature). Les cheminots et les voyageurs sont tous victimes de cette politique.

La CGSP-cheminots continue à défendre le principe du maintien d’un service public de qualité. La présence de cheminots dans les gares constitue un élément important afin d’assurer un tel service et ce, complémentairement, à l’évolution technologique que nous ne pouvons nier.

La CGSP Cheminots décèle dans cette décision une volonté de la SNCB d’aboutir à une suppression pure et simple des guichets dans ces gares.

Par ailleurs, cette suppression de prestations suscite plusieurs questions : les salles d’attente seront-elles toujours accessibles ? Qui ouvrira les salles d’attente ? Comment pourra-t-on garantir la sécurité des usagers ? Etc…

Plus que jamais, la CGSP Cheminots insiste pour que les moyens indispensables soient investis en faveur d’un service public de qualité qui doit répondre aux défis écologiques et de la mobilité.

Enfin, la CGSP Cheminots s’insurge contre décision prise unilatéralement par la SNCB, avec la complicité du gouvernement Michel.

Dans un contexte de climat social tendu, la SNCB vient d’ajouter aujourd’hui un élément supplémentaire de mécontentement et d’inquiétude des cheminots qui crédibilise encore davantage le dépôt d’un préavis de grève pour le 10 octobre prochain.