Le début de l’année 2017 n’est pas différent de 2016.  Toujours les mêmes informations, toujours les mêmes politiques de remise en cause de notre modèle social, toujours les mêmes déclarations politiques qui privilégient les coups bas et les slogans aux arguments de fonds et au débat d’idées.

La CGSP cependant a fait le pari de réagir, de reconstruire un rapport de force pour lutter contre ce gouvernement ! Depuis fin décembre, dans toutes les Régionales CGSP du pays, sont organisés des comités élargis afin d’alerter sur les mesures à l’agenda de ce gouvernement, afin de discuter ensemble des meilleurs moyens de réagir. 

Ces rencontres doivent être le point de départ d’un regain de l’action. Il appartient à la CGSP, compte tenu des valeurs qui sont les siennes, de lancer le mouvement afin le faire grandir, d’y rallier l’ensemble de la FGTB et des forces réellement progressistes de ce pays.

L’écrivain français Paul Nizan disait que « Le faux courage attend les grandes occasions… Le courage véritable consiste chaque jour à vaincre les petits ennemis ». Nous ne voulons pas être faussement courageux. Ce gouvernement, par les mesures qu’il prend, au quotidien, façonne un projet de société qui est à l’opposé du nôtre, de celui que nos combats ont conquis.   Chaque jour il renforce l’individualisme, détruit un peu plus la sécurité sociale et les services publics, favorise les intérêts financiers, attise la haine et le rejet….

Attendre la grande occasion, si ce n’est pas un moyen de justifier son inaction, c’est prendre le risque de s’opposer quand il sera trop tard, quand il n’y aura plus rien à défendre… Cela n’est pas envisageable !

Bien au contraire, il nous faut porter le fer contre toutes les mesures prises, sans céder au discours dominant qui voudrait nous faire succomber au fatalisme, nous faire croire qu’il n’y a pas d’alternatives possibles.

Nous sommes nombreux au sein de la FGTB à dire que nous sommes face au pire Gouvernement de l’après-guerre.  Le dire c’est bien mais en tirer toutes les conséquences serait mieux. Il faut être cohérent et agir en conséquence ! Plutôt de que de perdre de l’énergie et du temps sur des questions de personnes et de structures, il faut remettre en avant nos Valeurs, nos Principes, nous serrer les coudes et nous battre ensemble.

Nous savons, et c’est peut-être l’une de nos seules certitudes, que la société n’est rien d’autre que le résultat du rapport de force qui s’exprime en son sein à un moment donné.  Que rien n’est immuable, que tout peut changer.  Mais pour cela il faut prendre conscience de la force que nous représentons, de l’importance de notre projet de société et de la responsabilité qui est la nôtre dans sa défense.

Il nous faut agir pour pouvoir toujours affronter notre reflet dans le miroir, où dans les yeux d’un enfant !

Agir pour ne pas, qu’un jour, nos enfants comprennent et nous reprochent d’avoir, par notre passivité, collaboré à la destruction des solidarités et laisser croire que la résignation peut-être une solution face à la haine, à la bêtise et aux égoïsmes !

Agir enfin, car nous sommes animés d’un idéal, nous sommes porteurs d’un projet de société qu’il nous faut défendre coûte que coûte, pour que nos enfants, fort de l’exemple que nous leur donnerons de notre engagement puissent eux aussi poursuivre le développement de l’état social de services publics.

Voilà la responsabilité qui est la nôtre aujourd’hui et la raison pour laquelle nous ne baisserons jamais les bras !

Voilà pourquoi nous avons voulu mettre en exergue la déclaration du Camarade Salvador Allende et rappeler en ce début d’année que « l’Histoire est à nous et (que) ce sont les Peuples qui la font » !

Edito Tribune – Février 2017